Doux réveil matinal, arrachant l’enfant aux griffes tendres d’un songe aux brumes égarées, les draps s’écartèrent, asphyxiant de on corps, délaissant leurs étreintes. Il se leva, en silence, ignorant les souffles ininterrompus de ses camarades, tendres petits serpents à l’âme peu écaillée. Ses prunelles brunes balayèrent comme une caresse les décors illusoires de cette journée débutant. Il s’étira doucement, faisant onduler son corps frêle et souple, puis quitta le trou des vipères, un vague sourire aux lèvres. La journée commençait comme une musique douce.
Glissant dans l’ombre douce du château se réveillant, Pride chercha des yeux durant quelques secondes, comme un louveteau chercherait sa mère, la silhouette sulfureuse de la dangereuse Naïade. Mêlée comme une brebis noire à sa fratrie de duveteuses et blanches compagnes, Kaprice se démarquait à ses yeux comme un ange frappé du sceau de Lucifer. Il franchit sans un mot les flots d’élèves bousculant et bousculés, et comme un murmure, se glissa aux côtés de la jeune femme, simplement heureux de la retrouver, comme tous les matins.

Un déjeuner simple et rapide, sans connivence, durant lequel Pride nota que Kaprice étudiait le profil tout aussi ravageur de la jolie Alessandra Warrington. Du même âge que sa tendre sœur, Mlle Warrington était aux yeux du jeune Serpent une énigme. Les cheveux de feu exerçaient sur les prunelles du garçon un magnétisme irritant, dont il devait à chaque regard posé sur elle, mettre comme piètre excuse qu’elle était importante aux yeux de sa sœur. C’était étrange. Kaprice appréçiait cette jeune femme. Mais ses mots à lui lui semblaient faux. Il n’osait demander à la Naïade s’il se trompait. Alessandra Warrington était elle importante ? Pride porta son regard sur les mains blanches de Kaprice, à quelques centimètres de lui. Il imaginait sans pudeur les nuits d’amour de la Sirène, fantasmant sur les ondulations du corps de sa sœur. Que faisait-elle aux hommes et aux femmes tombant dans ses griffes, durant leurs valses ? Par exemple, douce intérrogation innocente d’un enfant moqueur, comment dansait Alessandra une fois sous l’égide brûlant de Kaprice ? Les minutes passèrent comme un doigt sans talent, sur un piano, jouerait une succession de gammes chromatiques. Alessandra quitta son champ de vision, se levant dignement au milieu de ses camarades, et se dirigea vers l’extérieur de la Grande Salle. Les lèvres minces de Pride s’étirèrent sur un sourire discret, et il se leva à son tour, posant avec douceur ses doigts sur les cheveux ondulants de Kaprice. Simple contact, un au revoir tendre. Il lui sourit, et récupérant ses affaires, jeta sur son épaules son sac, avant de longer la table des Verts, discret comme une ombre. Chaque pas maitrisés le firent onger l'échine courbée d'un héritier à Salazar. Tendre aversion à leurs égards, Pride les aimaient tous comme il les haïssaient. Jaloux de leurs regards portés sur Kaprice, il la savait inacessible à tous ceux dont les remous du coeur les faisaient désirer des complaintes amoureuses. Il ne supportait parfois plus affronter ces hommes en chaleur se permettant de songer un seul contact intime de la part de la belle. Pourtant, certains avaient vus leurs espoirs les plus fous se réaliser, par la main de la Sirène. Comment, tel un papillon attiré par la bougie séductrice, ils s'était vus arrachés leurs ardeurs. Pride souriait de cela... Kaprice accordait elle de l'importance aux autres, qu'à lui? Petit garçon jaloux, il vivait dans sa bulle d'utopie.

Le vent, comme deux mains épousant la forme de son visage, embrassèrent son corps léger. Corps léger, si loin de ces désidératas pré-reçus. Il ne vivait pas pour lui, s'était entièrement entiché de l'âme de sa soeur. Le vent le quitta, et s'en alla draper les verdures ondulantes des Parcs encerclant le chateau. Silencieux, Pride descendit pas après pas la route créée par la démarche légère de Warrington. Ses yeux ne quittaient pas le sol, mais son visage était fièrement redressé. Un escalier de pierre, écrasé au sol comme un animal vaincu apparut soudainement face à lui. Il releva ses yeux vers le ciel, une seconde. Surprise. Recula d'un pas, pour observer où ses pas l'avaient menés, et par erreur d'attention, fit craquer une brindille. Alessandra, tapie dans l'ombre des pierres et des reliefs du lieu, se retourna vers lui, faisant scintiller sa chevelure enflammée. Pride sortit les mains de ses poches, lentement, affrontant du regard la jeune femme, plus vieille que lui. Elle avait cet air soucieux qu'ont les adultes dans les rues noires. Il pencha légèrement la tête, chassant un souvenir moqueur.

- Salut Pride. Qu’est-ce que tu me veux ?

Mademoiselle Warrington. N'avez vous donc jamais appris que les femmes ne parlent pas avant les hommes? Cette phrase resta en suspens, jetée en l'air par l'esprit amusé de Pride qui laissa sa main droite revenir à sa baguette, cachée dans sa poche, comme un animal dangereux que l'on calme d'une caresse. Il resta silencieux, quelques secondes, avant d'entrouvrir ses lèvres, décidant de ne pas négliger la politesse, bien que cette dernière soit profondément souillée par cette femelle.

- Bonjour.

Sourire poli, il balaya de ses yeux le visage pur de la jeune femme, avant de marcher de quelques pas, formant autour d'elle un très bref arc de cercle, juste avant de reposer, avec cette même douceur ses yeux sur elle.

- Je ne te veux rien. Comment vas tu? Tu as l'air fatiguée, et soucieuse.

Fatiguée et soucieuse. Pour Kaprice, tout devait être parfait. Si la moindre erreur intervenait dans la vie de la Sirène, il était de son devoir de les remarquer. Et de les chasser, comme un chat traquerait une souris. Jusqu'à l'extermination. Les yeux et le sourire de Pride ne troublaient aucunement ses pensées. Mais il posa avec douceur une question, ses yeux scrutant la baguette.

- Comptais tu m'attaquer, Alessandra?

Son sourire disparu doucement, glissant de ses lèvres, tandis qu'il affrontait une nouvelle embrassade du vent. Il savait que ceux qui l'attaquaient étaient punis. Mais si un adversaire à ses yeux était l'amant de Kaprice? Le garçon hésita, puis effaçant les épaules, se tourna vers l'escalier. Une silhouette en descendait. Son regard accrocha une seconde l'écusson rouge et or, les cheveux blonds du Lion venant vers eux. Il plissa les yeux, se retournant vers Alessandra.

- Fais attention à toi, je ne voudrais pas que tu déçoives Kaprice.

Sourire entendu sur ses lèvres d'enfants, tandis que le lion se rapprochait.

*Dis ta June chérie, elle n'a pas une soeur ?*

Certainement que cette phrase allait rester pendant très longtemps dans la tête du jeune Gryffondor. Il avait envoyé une lettre expresse la semaine d'avant à son cher frangin adoré pour lui annoncer la bonne nouvelle. Jack savait que la réponse serait elle aussi très rapide, marqué par le bonheur réel et l'humour douteux de son grand-frère. Pas raté ô mes frères ! Jack avait eu l'impression que la réponse de son frère allait arriver ce jour-ci, il avait raison. A six heures du matin, alors que le soleil venait à peine de montrer ses premières lueurs, le jeune homme s'était levé, d'un coup d'un seul. Certes il avait comaté pendant prêt de dix minutes, assis sur son lit complètement défait, certainement dû aux rêves qu'il faisait de June ... Jack regarde autour de lui, aucun de ses camarades ne semblaient réveillé. Tant mieux pour lui, car il ne voulait surtout pas avoir dit certaine chose à haute voix, ces amis lui feraient savoir très vite de toute façon. Le regard complètement vide et bête sur les rideaux rouges, Jack secoua la tête. Il se doucha assez rapidement, c'était surtout pour avoir moins l'air d'un zombie qu'il passait son corps nu sous la douche. Il pensa même à inviter sa chérie sous cette même douche. Le jeune Gryffondor ne savait pas s'il allait très bien ou si justement il était trop entiché de la jeune June. L'avenir lui dirai bien assez tôt.

Le luxe des septièmes années étaient de ne pas avoir cour ce matin-là, Jack s'habilla assez vite avec un pantalon de l'école qui commençait à être trop court et très sale. Il prit une vielle chemise, mis sa cravate rouge et dorée. Il était habillé c'était l'essentiel. De retour devant son lit il prit aussi son balai, son maillot de quidditch et ses protections : après la lettre il irai appliquer les techniques qu'il avait apprises dans une revue. Il avait surtout très envie d'être sur un balais. Il jeta un rapide coup d'oeil au numéro de son équipement de quidditch : 4. Si Jack était prêt à affronter les Serpentards la semaine d'après c'était pour une raison bien lugubre. Il avait prit la place de Jacob. Le jeune Gryffondor fixait ce numéro, celui qu'avait porté son ami. Longtemps Jack avait hésité à rentrer dans l'équipe mais James lui avait fait comprendre qu'il n'y aurait aucun problème. Et c'était vrai ! Jacob aurait été certainement content d'apprendre qu'un ami à lui jouait à sa place. Ce numéro 4, Jack l'avait demandé en hommage à Jacob. Rien que pour son ami, il se sentait obliger d'être le meilleur possible la semaine qui allait suivre.

Le jeune Tynner, équipement en main, descendit doucement les escaliers, il savait que certains élèves étaient peut-être en train de réviser rapidement ou même de préparer des anti-sêches, mais il ne voulait surtout pas réveiller le reste des garçons qui devaient être dans des rêves multiples. Avec beaucoup d'envie et d'espoir, Jack passa par la Grande Salle, il n'y avait presque personne, quelques élèves de chaque maison assez calme. Sauf celle des Gryffondor. La famille Potter était déjà assis autour de la table ainsi que le reste de l'équipe. Jack se demandait vraiment pourquoi ils étaient tous là, à parler, à rire. Il était bon d'entendre cela après la mort de l'un d'entre eux. Assis à la table des professeurs, Hagrid lui fit un signe de la main. Jack lui rendit avec un sourire : depuis la troisième année de Jack, Hagrid était son prof préféré. Il n'était pas rare d'ailleurs que Jack aille le voir pour lui demander de l'aide pour ses devoirs. Il trouvait le demi-géant tellement passionnant et passionné. Jack déposa, avec un grand fracas, son matériel sur la table. Tout le monde se tourna vers lui. Il fit la bise à tout le monde, même aux hommes, c'était devenu son habitude avec ses amis puis il se mit entre James et Victoire. James était certainement la personne avec qui il rigolait le plus, le plus vieux des Potter s'amusait toujours et Jack participait volontiers à ses bêtises.

Quant à Victoire, ô mes frères, c'était le grand amour. Non ! Pas des amants, des amis. Depuis cette nuit dans le bar du Pendu, leur relation avait bien changé : Jack était devenu vraiment l'ami de Victoire, encore plus qu'avant et c'était réciproque. Il prit un café avec ses habitudes de moldu. Sans même qu'il est eu le temps de dire un mot, la quidditch vint s'asseoir avec eux. La veille les Canons de Chudley avaient obtenu une qualification en coupe d'Europe, chose qui n'était pas arrivédepuis bien longtemps. Toute l'équipe avait suivi le match par radio, mais il se refaisait le match avec le commentaire de James critiquant toujours l'arbitre. De bon matin et presque pas réveillé, Jack était content de pouvoir rire plutôt que de pleurer. Il mangea assez vite puis dit bonne journée à tout le monde. Il fit un gros câlin et un bisous sur la joue de la belle blonde Victoire comme à son habitude. Il prit ses affaires puis il se dirigea vers la volière : comme d'habitude, les lettres de son frère arrivaient à la volière. Le jeune Gryffondor pensait réellement que son frère voulait embêter Jack l'obligeant d'aller, en hiver, dans la neige pour aller chercher des nouvelles.

Ce jour-là il faisait assez beau, le soleil avait percé. Cela était rarement le cas dans le nord de l'Ecosse. Encombrer de ses affaires et de son balais, il marchait doucement. Il pouvait en même temps apprécier le paysage. Il le voyait depuis sept années, mais il l'aimait vraiment. C'était certainement la dernière année pour faire ça. Il savait que dans quelques mois il allait devoir travailler, seul, sans école. Il aurait June encore ici et cela serait très dur pour la voir. Jack pensait souvent à son avenir, il avait même des envies d'enfant mais, June ne voudrait certainement pas en avoir pour sa dernière année. Jack ne voulait pas devenir quelqu'un qui travaille pour le Ministère. Il avait bien une envie mais, elle lui semblait presque pas réalisable : il voulait être journaliste sportif mais, il ne savait pas comment faire pour le devenir. Il sorti rapidement de ses pensées quand il vit un hibou grand-duc posé sur le mur de la volière, une lettre au bec. Il prit la lettre doucement, sorti de sa poche une friandise pour le hibou qui parti aussitôt après l'avoir mangé, c'était son hibou, Louis. Il ouvrit rapidement la lettre. Son frère lui parlait de sa vie que son futur roman allait bientôt sortir, que tout le monde allait bien à Londres.

Andrew Jack Tynner aimait réellement Jacky et ça se voyait. Déjà, c'était son grand-frère qui avait choisi le nom de Jack. Il fourra la lettre dans sa poche, sa journée allait être bonne avec ses nouvelles. Il regarda autour de lui, il n'y avait personne. Il en profita pour s'habiller en tenue de quidditch, son balais à la main. Il pouvait dès maintenant se diriger vers le stade. Jack commença à marcher le long de la pente. Seulement, le garde chasse Hagrid était le seul a avoir les clefs pour ouvrir les vestiaires du stade, chose obliger vu que le jeune Gryffondor sentirai certainement le dragon après avoir volé. Il prit donc la direction de la cabane. Très loin, il vit une jeune fille assise devant la cabane et un jeune garçon, enfin plus jeune que lui. Il n'arrivait pas à savoir qui était le jeune Serpentard au vu du vert criard mais, la jeune fille il la connaissait très bien. Alessandra était la copine de Jacob. C'était elle qui devait voir Jacob quand il fut enlevé. Jack était n'arrivait pas à compatir pour Aless' : il pensait qu'elle n'était pas bien net, qu'il y avait une autre chose. Jamais Jacob n'aurait pu vivre comme il faut si cette fille 'était morte. Mais elle, elle semblait différente. Jack avait tout d'abord pensé qu'elle n'était tout simplement pas très émotive, qu'elle cachait ses sentiments mais, Jacob lui disait souvent qu'elle était le contraire de cela. De plus Jack savait que son ami devait aller voir Aless avant qu'il ne meurt. Jack arrivait à sentir des choses chez certaines personnes et le mal était en elle, selon le jeune Gryffondor.

D'un pas assez long, il arriva à la vu des deux personnes. Le jeune homme était en fait le frère de Kaprice, pire ennemie de Victoire. Autant dire que Jack ne voulait pas qu'un membre de la famille de Kaprice se trouve à côté de lui. Et son amour pour les Serpentards était à nouveau mis à l'épreuve. Jack savait même que Kaprice voulait le charmer, faire de lui un appui contre Victoire. Seulement le charme de la demoiselle n'était rien sur lui. Arriver devant les deux d'un air froid il lança :

"Bonjour Alessandra et ... toi. Hagrid est-ici ? "

Les deux le regardaient d'un air autre. Il pensait avoir demandeé de faire un sortilège de patronus à un colonie de premières années. D'ailleurs Jack se demanda assez rapidement ce que pouvait bien faire ses deux personnes ici, n'ayant pas de rapport assez proche avec Hagrid :

"Vous faites quoi ici d'ailleurs ? Vous êtes des amis de Hagrid ?"

Jack sentait que sa phrase était dite d'un ton mauvais mais, il n'avait pas envie d'être bon avec les Serpentard et encore moins avec ces deux. Il regarda Alessandra qui semblait fixé le numéro du jeune Gryffondor.