La journée passait tellement lentement que j'ai le temps d'écrire pendant les cours... Tu te rend compte ?
Mes cousins ? Je les croise assez rarement et ça me manque.
Les fêtes ? Quelles fêtes ? Non mais franchement ! L'école est vraiment calme, ces derniers temps... Tellement calme que je peux me promener dans les couloirs au milieu de la nuit sans qu'un prof ou qu'un préfet vienne me dire : Mademoiselle Weasley ? Que faites-vous debout après l'heure ?
Et bla bla bla... C'est vraiment trop calme. Quand mes parents me racontent leurs années d'étude, il y a souvent des blagues faites aux profs ou aux autres élèves qui me font rire ! Et bien non... Un garçon vient de revenir à l'école... Je ne le connais pas mais il paraît qu'il est drôle et simpa. Affaire à suivre.
Sinon ? Rien... Devoirs, contrôle, devoirs, calme plat côté coeur.... C'est pas tout à fait comme ça que j'avais imaginé ma sixième... Si seulement les choses pouvaient bouger un peu plus !
James, prépare-nous un coup pendable, s'il te plaît !!!! Je vais mourir d'ennui si rien ne se passe !

Et bien ! Le "garçon" qui vient de revenir s'appelle Lorcan. Et il y a son frère jumeau, Lysander. Ils se sont implantés si facilement dans mon coeur ! J'ai envie de protéger Lorcan il parait si doux, si tranquille. Je crois que l'amitié que nos parents ont partagé s'est transmise car nous sommes rapidement devenu amis.
Pour Lysander, c'est un peu plus compliqué. Il ressemble tellement à son frère que j'ai parfois du mal à les differenciés et pourtant, niveau caractère ils sont pratiquement à l'opposé l'un de l'autre.
Lorcan est posé, calme et réfléchi. Il ne me semble pas qu'il aime jouer avec les sentiments. Alors que Lysander ! Il est très joueur, j'ai déjà pu le remarquer. Il est posé, aussi mais je ne le connais pas encore assez pour en dire plus...
Sinon, pratiquement aucune nouvelle de James, ce qui est dommage. Il me manque.
C'est vrai que depuis que j'ai rencontré les jumeaux, c'est un peu moins calme mais ce n'est pas encore les fous rires au milieu du cours et les courses-poursuites dans les couloirs.
Aujourd'hui, j'ai entendu une chanson superbe... Vraiment, j'écoutais la radio moldue et cette chanson est passée. J'ai eu un coup au coeur tellement elle est belle.
Je crois que c'est tout ce que j'ai à dire pour le moment.

Il paraît qu'écrire dans un journal, que d'ailleurs tout le monde peut lire s'il en a envie parce que même si on écrit pas touche défense, ben les gens lisent quand même, ça fait du bien. Ca soulage notre conscience... A bon... Si vous le dites.
Enfin bref ! L'autre jour, avec Dom'Dom, Domi, Dominique, bref, ma petite soeur d'amour, on a fait un truc qu'on faisait que à la maison. C'est à dire se lever au milieu de la nuit pour aller manger dans la cuisine. Ce n'était pas prévu qu'on s'y retrouve et pourtant ! Il faut croire qu'elle me manquait tellement que notre fringuale nocturne est venue en même temps...
Et Lorcan. J'ai lu quelque chose que je n'aurais pas dû lire sur lui. Et je me dis qu'en fait, il n'a pas besoin qu'on le couve, juste qu'on soit à l'écoute et qu'on soit là si jamais il pête un cable... Parce qu'il peut être dangeureux, le p'tit ange !
Et je ne suis pas sûr de vouloir parler de Lysander... Pas pour le moment. Il faut d'abord que je parle avec lui...
Laïla, Elysha, Taylor. Mais c'est que je rencontre des gens, moi !

Génial. Le milieu de la nuit, encore. Le sommeil est parti, encore. Décidemment, mes cachemards vont en s'intensifiants !
Je cours, dans une ruelle sordide de Londres. Comment je sais que je suis à Londres ? Je vois le parc, pas loin. Pas loin et pourtant, je n'y vais pas. Qu'est ce que je cherche à fuire ? Je ne le sais pas. Mon coeur bat trop vite, mes bras sont marqués de bleus, dans mes cheveux pendent des moreceaux de chairs. J'ai peur. Non, je suis terrorisée !
Des bruits de pas retentissent derrière moi.
Camille, vient ici ! Tonton ne va pas te faire de mal !
Je ne m'appelle pas Camille. Je ne connais pas de Camille. Je suis terrifiée. Je cours mais je trébuche. Je tombe. De l'ombre sort un clown. Un homme déguisé en clown, je me dis, pour essayer de me rassurer. Non, c'est un clown. Il porte au bras droit un immense hachoire. Tachés de sang. Il a un briquet à la main. Il éclaire la rue avec ça ? Peut-être, j'ai trop peur pour réfléchir. Il marche vers moi, prenant tout son temps. Je vois bien qu'il s'amuse avec moi. Mais je ne parviens pas à me réveiller. Au moins je suis consciente que ce n'est qu'un rêve... Non ?
Il arrive devant moi, lève son hachoir et, au moment même où je sens une horible brûlure dans mon ventre, je me réveille en mordant mon drap pour ne pas hurler...

Dans la salle commune, toute lumière allumée, j'essaie de me calmer en écrivant. Mais je n'y arrive pas. Les larmes coulent sur mes joues. Je fais apparaitre un mouchoir avec lequel j'essuie mes larmes. Mais ce ne sont pas des larmes. C'est du sang ! Et je me réveille, pour de bon.

Je n'essaie même pas de descendre dans la salle commune. J'ai trop peur. Je me réfugie sous las draps, mordant mon oreiller pour ne pas hurler de terreur. Je l'utilise pour cacher mes larmes. Peut-être serait-il temps de parler de ses horribles cauchemards à l'infirmière. Mais je devrais d'abord en parler à quelqu'un d'autre, pour qu'il m'accompagne... Non ?