La vengeance est un plat qui se mange froid. J'ai toujours trouvé cette phrase débile parce que je ne l'ai jamais vraiment comprise. Pourtant aujourd'hui, je suis sur le point de la savourer.
Le manuel de métamorphose en main, mon regard obstinément dirigé sur les pentacles gaéliques de la leçon sur les invocations chimériques, je suis accompagné de Lore. Cette dernière, les cheveux blonds jetés sur on visage, semble réellement captivée par sa lecture. Pourtant, je sais que comme moi, elle bouillonne d'excitation.
Lundi dernier, nous avions cours de métamorphose. Le professeur semblait dès le début mal à l'aise. La cause ne m'intéresse pas, seule les conséquences m'importune. Cet espèce de vieil imbécile a pété les plombs au bout de dix minutes de cours, nous as gueulé dessus, et finalement, à retiré 150 points à chaque maisons. Le plus grand scandale jamais connu dans cette salle de classe. Et bien sûr, la colère est à son comble depuis lundi. C'est pourquoi, en bon samaritains que nous sommes, Lore et moi, nous allons nous venger, nos camarades et nous, en lui faisant le plus sale tour qui soit.
Dans mon sac, impeccablement dissimulé parmi les livres et les parchemins, mon skate est rangé grâce à un sort d'extension Indétectable. Je souris.
Les lèvres de Lore frémissent, et je croise, sous les mèches blanches, son regard bleu pur. Ais-je encore le droit d'être décontenancé ? Elle à déjà rabaissé les yeux sur son livre. Le mien se détourne et je retire de ma poche une montre de gousset ornée de spirales, partout. Plus que quelques secondes. Mon excitation fait ranger son livre à Lore qui craque ses doigts d'un air menaçant. Je plaque mon dos contre le mur tandis qu'une première vague d'élève se précipite vers la cours. Nous sommes au premier étage, et tous les élèves vont bientôt débarquer, pour nous permettre de nous faufiler en travers d'eux, et d'approcher avec discrétion la salle des profs. Ce qui est rapidement fait. Les élèves jaillissent en quelques minutes tout autour de nous, et comme deux ombre, dans une totale harmonie, nous plongeons à contre courant, décidant d'ignorer cette ombre qui nous suit.

Bip biiiiip! Porte de la salle des profs en vue!!! Biiip biiip, je répète, porte de la salle des porfs en vuuue! Un élève de septième année, bouscula les jumeaux qui se stoppèrent une seconde. Lorcan releva un regard méprisant sur la dégaine qui s'éloignait, et il effaca les épaules, lançant de nouveau son corps dans les vagues inlassables d'élèves, abondantes à chaque interclasse. Lore lui prit le poignet et à quelques mètres du lieu tant convoité, Lorcan sentit une main se poser sur son épaule. Tournant légèrement la tête, il croisa le regard étincelant de Mr Potter, s'il vous plait. Un grand sourire plus qu'illuminé barra aussitôt ses lèvres, tandis qu'Albus le questionnait.
« Qu’Est-ce que vous manigancez tous les deux? »
Lore sourit calmement, en croisant, complice le regard de son frère, tandis que l'ainé entrainait Albus vers une minuscule partielle de couloir encore vide d'élèves. Il passa sa main près de sa bouche, comme pour cacher le jeu de ses lèvre, conspirateur, afin que sa voix ne porte pas.
« Nous avons établis une merveilleuse thérorie récemment, comme quoi les sales tyrans diplômés ne doivent pas forcément se croire tout permis. On se rebelle. »
Lore glissa ses mains dans ses cheveux, et étudia le couloir qui se vidait. Les doigts de Lorcan glissèrent jusqu'a sa montre, qu'il étudia une seconde. Puis il croisa les bras sur la poitrine, et sourit à Albus.
« Mon capitaine, il nous reste dix minutes. Dix minutes pour semer la zizanie, tu crois que c'est possible? »
Complices, ils échangèrent un regard, et Lorcan fit glisser son sac de son épaule. A l'intérieur, il y avait son skate. Ce serait franchement beaucoup plus amusant de se déplacer ainsi. Il le sortit. Le couloir était vide, mais encore vrombrissant des rumeurs d'élèves montant vers les étages ou sous leurs pieds.
« En espérant juste ne pas faire de mauvaise rencontre... à vous l'hnneur, Mlle Scamander. »
Lore glissa jusqu'a la porte. Tcha, bien sûr, un sort de protection. Lorcan pointa un alohomora. Non, trop facile, cela ne s'ouvrit pas. Lore étudia une seconde Albus, puis claqua les doigts d'un regard satisfait. Elle plonga sa main droite dans la tignasse emmêlée qui ornait sa tête, et en sortit de ces profondeurs capillaires abyssales une pince noire, pince à cheveux. La serrure cliqueta aussitôt.
Les trois pénétrèrent, silencieux comme les grands professionnels du fouinage qu'ils étaient. La pièce était spacieuse, emplie d'une odeur de café, et y régnait ... des feuilles. Un peu partout, corrigées ou non, qui voletaient faiblement, sur les tables, les bureaux et les chaises. Lore tira sur sa jupe, étudiant autour d'elle. Lorcan fit circuler son regard, puis d'un petit moulinet du poignet, referma la porte.
« Collaporta. »
Le claquement de la serrure fut satisfaisemment sinistre. Lorcan plongea directement la main dans son sac, sortit le skate, posa un pied dessus. Son sourire rieur se tourna vers Albus.
« Je propose, par exemple, de nous intéresser pour commencer, par le casier de ce cher Mr Hugues.*(prof de Méta? Ca te va le nom? xD) Allez, dix minutes chrono!»
Les roues du skate glissèrent immédiatment vers le fond de la pièce.

Lorcan ricana. Lore étira ses lèvres en un sourire sensuel, et invita d'un regard le jeune brun à le rejoindre, direction la machine à café. Elle avait un don pour trafiquer à l'horreur les machines et autres engins. Lorcan claqua le doigt, acquiescant, et posa la planche sur le sol, attrapant les copies sur la table. Joker, Mr Hugues. Il poussa du pied une chaise, et très professionel, ôta avec les dents. Puis, dans une attitide vraiment vulgaire, il se mit à noter les premières copies. A sa droite, en direction de la amchine, une espèce d'odeur crâmée s'élevait. Lorcan sourit, et d'un revers violent de la main, envoya valser les papiers. Albus et Lore revinrent dans la salle, et Lorcan envoya à Lore un regard clair. Elle ferait mieux de partir maintenant. Mais la jeune blonde sourit.

"Hors de question, Cat, je sens qu'on commence tout juste à s'éclater."

Lorcan étira méticuleusement ses lèvres, et se tourna vers l'expert des conneries. Je nomme Albus, qui était à sa gauche. Lorcan ouvrit la bouche quand son oreille lui envoya une espèce de décharge électrique. Les jumeaux Scamander se raidirent dans le même mouvement.

Les trois petits voyous tournèrent tous lentement la tête vers la porte d'entrée. Cinq professeurs en approche annonça mentalement Lorcan, tandis que la poignée tournait.

Son sang s'était stoppé, en opposition total au sourire carnassier qu'affichait ses lèvres. De l'autre côté de la porte, les profs s'étaient rendu compte que le bouton était scellé. Des rires moqueurs fusèrent du groupe, puis un adulte à la voix sonore demanda aux autres de reculer pour qu'il délivre la porte.

Lorcan ouvrit grand les yeux. Bondissant sur Bubus, il le choppa avec violence au poignet, et Lore plongea ses deux mains dans ses poches, pour en sortir un objet noir, dans chaque paumes. Un regard commun, puis Lorcan entraina avec vitesse Bubus dans une énorme panderie, tandis que Lore projetait avec force les boules noires sur le sol. Sans un bruit, elles explosèrent au contact du sol, plongeant la salle dans le noir. Poudre d'obscurité instantanée du Pérou. Lorcan ferma les yeux, et reculant près d'Albus, ferma la porte de la panderie, tandis qu'avec cris et fureur, les profs pénétrait dans la salle totalement noire.