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Callista s'assit nonchalamment dans un des fauteuils de la Salle Commune en soupirant. Il était rare qu'elle montre ses émotions, surtout devant ses camarades de Serpentard qui ne laissaient rien passer et qui était comme des requins prêts à dévorer si ils voyaient la moindre faille. Mais ce serait hypocrite si elle disait qu'elle n'était pas comme eux. Elle était probablement même l'une des pires. Mais ce n'était pas cela qui la laissait. C'était la montagne de devoirs que les professeurs leur avait donné qui la fatiguait. C'était l'année des BUSES et tous les profs voulaient s'assurer que chaque élève pouvait tenir le rythme et que leur niveau était plus qu'acceptable pour passer en sixième année. Ils avaient l'air de s'être mis en tête qu'ils n'y auraient aucun recalé.

Callista se pencha vers son livre de Sortilèges qu'elle ouvrit d'un coup sec, puis elle se réinstalla dans le fauteuil, en se calant correctement. Elle tourna les pages, du bout des doigts, avant de tomber sur la page qui l'intéressait. Elle fit glisser ses doigts sur le parchemin de la page, tout en lisant rapidement les lignes qui décrivait le sort qu'elle devait étudier.

« Quelle ennui... »

Elle soupira et referma le livre tout aussi sèchement qu'elle l'avait ouvert. Elle n'avait pas envie de travailler, ce qu'elle voulait, c'était une distraction.

« Par Morgane, n'importe qui... »

Elle sentait qu'elle avait besoin de s'occuper, sinon elle risquait de craquer et de passer ses nerfs sur quelqu'un. Ce qui ne serait pas une très bonne idée, parce que le rouge du sang de cette personne ne s'accorderait pas avec le vert émeraude de la Salle Commune des Serpents. Elle soupira une nouvelle fois. Puis, prise d'une inspiration subite, elle sortit son carnet de son sac et, prenant un crayon, commença à ébaucher une esquisse. Seulement, cela ne la passionnait pas, contrairement à d'habitude. Elle espéra que quelqu'un ou quelque chose arriverait, avant qu'elle ne meurt complètement d'ennui.

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Suzie. En ce moment, c'était le seul nom que j'avais sur les lèvres. Ma fille me manquait. Je savais qu'elle était en sécurité, mais...je m'en voulais de la laisser seule. Bon, elle n'était pas vraiment seule, mais je m'en voulais de la laisser à mes parents qui la haïssaient. Si seulement je pouvais savoir qui était son père. Peut-être que ses parents à lui, accepterait plus Suzie que les miens.
Pour avouer, je vivais sans arrêt avec la peur que mes parents soit pris de l'envie de la tuer. Si ils faisaient ça...je... Bref!

Je regardais les gens passés dans les escaliers, tandis que moi, je restais là, assise sur une des rambarde des escaliers n'en faisant qu'à leur tête. Je savais que c'était interdit et que je risquait de tomber mais pour tout vous dire, je m'en foutais. Je pensais à ma fille, et lorsque je pensais à ma fille, rien ne pouvait me distraire. Rien. Ni ma meilleure amie, Susan qui allait voir son nouveau repas. Ni même un couple de Gyrffondor qui se tenait la main. Personne, ni rien ne pouvait me déranger. A part... Hum hum!... A part Kisha, allais-je dire. Je n'en pouvais plus. Kisha me gâchais la vie. Je ne pouvais jamais la vivre totalement. Cette fille, qui, au fil du temps, était devenue ma meilleure amie prenait à chaque fois la moitié de tout ce que je ressentais. La fatigue, chose plutôt positif, mais aussi la joie et autre chose du genre... Bah ouais hein... C'est ça de pas être seule dans son corps.... Ouais, bah quand on parle de Suzie par contre, t'es jamais là pour m'aider hein...

Puis, plus rien. Je savais le sujet que je devais aborder avec elle pour qu'elle me laisse en paix. Je décidais quand même de retourner dans la salle commune. Je vis une fille assise sur le canapé. Une fille que j'avais déjà remarqué pour sa beauté, et aussi par le fait qu'elle restait souvent avec Susan. Je la voyais s'ennuyer à essayer de dessiner, alors, d'un façon simple, je m'assis à côté d'elle. Ça eu le don de réveiller Kisha... Évidemment. Bah tu croyais quoi? J'allais pas te laisser faire ça toute seule! Suivis d'un rire machiavélique. Je soupirais pour Kisha et regarda la jeune fille. Je m'intéressais vite à ses dessins :


- "Salut! Qu'est-ce que tu dessines?"


Minable, comme première approche!... Merci de me le rappeler Kisha!

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Callista n'était pas vraiment concentré sur ce qu'elle faisait. Ce n'était qu'une esquisse d'une partie du parc du Manoir Rosier, l'endroit qu'elle préférait, celui où il y avait le temple grec et les statues des divinités de l'Olympe. Son endroit favori, tant il était calme, loin des éternels crises de sa mère. Elle soupira en pensant à Loryanna Rosier, sa mère. Enfin, « mère » était un bien grand mot. Cette femme ne s'était jamais occupée d'elle, ni souciée d'elle en fait. Son rôle avait été de la mettre au monde, point. Maintenant, les seules choses qui la préoccupait était les bijoux, les vêtements, les voyages et l'argent, surtout l'argent. La jeune fille secoua la tête et repartit dans son dessin.

Seulement, dessiner lui rappelait toujours quelque chose. Et cette fois, ce fut son père qui lui vint en tête. Seth Rosier avait élevé sa fille dans l'idéologie Sang-Pur, n'ayant apparemment pas compris que Voldemort était mort et que le monde magique était désormais en paix. Mais Seth était quelqu'un d'obstiné, de persévérant : ce qu'il voulait, il l'obtenait toujours. Callista devait d'ailleurs le remercier pour ce trait de caractère qui l'aidait beaucoup et qui lui permettait d'être toujours aussi bonne élève et une bonne joueuse de Quidditch, également.

Elle ne sentit, plus qu'elle ne vit, quelqu'un s'assoir à côté d'elle. Elle n'y prêta pas attention, ce disant que si cette personne lui voulait quelque chose, elle s'exprimerait. Bien sûr, elle bénirait cette personne qui la sortirait de cette monotonie, mais jamais, au grand jamais, elle ne le montrerait. Elle avait sa fierté ; et son masque. Cela ne tarda pas, puisqu'elle entendit une voix s'exprimer. Une jolie voix d'ailleurs.

- Salut! Qu'est-ce que tu dessines?

Elle releva la tête de mon carnet pour regarder la jeune fille qui se trouvait à ses côtés. Elle l'avait déjà vu : Robin Stefan Brighton, une année au-dessus d'elle. De plus, c'était la meilleure amie de Susan et celle-ci avait déjà parlé d'elle à Callista. Mais il est vrai qu'elle ne lui avait jamais prêté attention plus que ça. Ce qui était une erreur. La jeune fille était sublime. De longs cheveux bruns légèrement bouclés, des yeux d'un bleu lumineux et époustouflant, une peau pâle couleur de nacre. Oui, la Serpentard était à couper le souffle. Callista resta un moment sans rien dire, juste à la dévisager. Puis, se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle détourna le regard et revint à son carnet.

- Un endroit que j'aime bien... Chez moi.

Sa voix était presque un murmure. Elle se sentait gênée d'avoir laissé tomber son masque un instant et se mordit la lèvre inférieur

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La jeune femme blonde souleva les yeux vers moi. Elle était magnifique. Bon, oui, je l'avais déjà remarqué, mais...là, je le voyais plus encore. Ses yeux, ses cheveux, son visage doux. Tout me plaisait chez cette fille, et d'après Susan, elle avait un caractère bien trempé. Un caractère un peu comme le mien. J'avais l'impression de ne pas pourvoir me détacher de son regard, et j'avais la vague impression que...c'était réciproque. Lorsque la jeune Serpentard baissa la tête, j'eus l'impression de respirer pour la première fois. Oh!!! Que c'est mignon! Tais toi Kisha, tu l'as ressenti aussi. Non, moi, je ne tombe amoureuse que des garçons. N'importe quoi, je suis pas am... Mais je me stoppais. Je n'avais jamais été amoureuse. Alors, qui dis que les coups de foudres n'existaient pas.

Ahah! Non, ce n'était pas possible. Moi? Robin Stefan Brighton? Amoureuse? Ahah! Jamais je n'avais pensé un truc aussi débile! Si, le jour où tu as eu l'idée de garder Suzie. Kisha était beaucoup plus excité que d'habitude. Forcément. Quand Stefan ressentait quelque chose de nouveau, Kisha le ressentait aussi.

La Serpentard me répondit qu'elle était en train de dessiner un endroit qu'elle aimait. Je regardais et vit un parc. Ça me rappelait la Russie, ça me rappelait la demeure Brighton. Un sourire se forma sur mes lèvres.


- "Ça me rappelle chez moi. Le parc de la demeure de mes parents."

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La jeune Serpentard me répondit pas très clairement. Ce n'était pas grave, de toute façon, quoi qu'elle ai pu dire je ne l'écoutait plus. Je regardais ses cheveux. J'avais toujours aimé les blonds, mais je n'avais jamais été attiré par une fille. Bah faut croire que maintenant tu l'es. Oh je te comprend, elle est pas moche. Tu veux pas te taire Kisha? Cinq minutes? C'est trop te demander? Le comportement de la Serpentard changeait petit à petit. Ses mains se serraient sur son carnet, ses mains se mettaient à trembler. Moi aussi je changeais. Je sentais que Kisha avait décidé de me laisser cinq minutes de répits comme demandé. Ma jambe tremblait. Mes mains devenaient moites. Je ne savais pas ce que j'avais. Je vis que Kisha allait répondre quelque chose, mais elle ne le fit pas. C'était ma meilleure amie, et quand j'avais besoin de place dans ma tête pour réfléchir ou autre, elle réussissait à m'en laisser. Je levais la tête vers Callista et attendit qu'elle aussi me regarde ce qu'elle ne tarda pas à faire. Elle rougit automatiquement et rabaissa la tête après avoir regardé mes lèvres.

Susan, ma meilleure amie, une vampire de Gryffondor m'avait parlé de Callista et du fait que Dorian voulait la transformer. Mais plus je regardais cette Serpentard, plus je me disais que jamais, je ne voudrais la quit... Waouw! Que m'arrivait-il tout d'un coup? Pendant un instant, je me serais cru dans un roman à l'eau de rose. Je respirais profondément. La Serpy ne devait pas voir que j'étais stressé ou mal à l'aise. J'essayais de m'imaginer seule dans une salle. Et j'y arrivais très bien jusqu'à ce que mes lèvres rencontrent celles d'une autre personne. J'ouvris les yeux et vis le visage de Callista collé au mien. Je me décollais rapidement en prenant une grande inspiration. Débile. Elle allait pensé que je l'avais mal pris, alors qu'au contraire... Kisha! Aide moi! Nop miss, tu m'as dit de te laisser cinq minutes, et ça fait deux minutes là!

Bon, pas grave, je ne devrais compter que sur moi-même dans ce cas là. Je retournais la tête vers Callista avec des yeux reposés et un sourire timide sur les lèvres. C'était à mon tour. Je savais que je devais le faire si jamais je ne voulais pas la quitter. J'approchais mon visage du sien, et tandis que mes mains se fermaient sur sa nuque et agrippait ses cheveux, mes lèvres se posèrent sur les siennes.

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Callista avait l'impression que son cerveau était en mode pause. Quoiqu'il devait vraiment l'être pour qu'elle fasse un tel geste. Que lui avait-il pris? Elle n'en savait rien. Tout ce dont elle avait conscience en ce moment était des lèvres de Stefan, douces et fermes à la fois. Mais soudain, tout cessa. Stefan venait de reculer et me regardait avec de grands yeux ronds.

Elle l'avait mal pris! Mais qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête? Pourquoi avait-elle fait ça? Était-elle devenue folle? Pourtant, son cœur se pinça et des larmes commencèrent à apparaître dans ses yeux. Ah non! Elle n'allait tout de même pas se mettre à pleurer pour cette petite peste de Brighton qui avait osé la repousser? Malgré tout, malgré cette contenance qu'elle essayait de se donner, elle sentait bien qu'elle commençait à suffoquer. Elle qui ne perdait jamais ses moyens...

Elle allait se lever, quand je sentis deux mains se glisser derrière ma nuque et aller se placer dans mes cheveux, tandis que des lèvres se posaient sur les miennes. Stefan l'embrassait à son tour? Alors ça lui avait plus? Callista lui plaisait? Peut-être même plus? Enfin, elle n'en était pas à ces questions. Elle devait profiter du moment présent.

Elle posa ses mains sur les hanches de la jeune fille et, tout en la rapprochant d'elle, répondit passionnément au baiser. Elle se fichait bien des regards alentours, qui commençait à se faire étonner, voir même franchement choqués. Tout ce qui comptait, c'était la jeune fille qu'elle serait contre elle. Au bout d'un moment, Callista se détacha tout de même de Stefan pour reprendre son souffle. Mais elle ne la lâcha pas, au contraire elle la fit venir sur ses genoux et la serra contre elle, posant sa tête sur son épaule, respirant sa douce odeur sucrée.

Puis, elle releva la tête et regarda sa camarade dans les yeux. Celle-ci semblait aussi étonnée qu'elle, semblant reprendre peu à peu ses esprits.

- Eh bien...

Elle ne trouvait pas de mots assez forts pour exprimer ce qui venait de se passer, ce qu'elle ressentait. Elle avait l'impression que des milliers de clochettes résonnaient dans sa tête. Et Stefan? N'était-elle pas choquée? Etait-elle dans le même était qu'elle?

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Je savais que ce baiser, aussi petite était-il, aurait des conséquences. Mais je m'en foutais. Cette fille. Cette Callista. Je l'aimais. Ses cheveux blonds étaient...attirant, et... Je m'en voulais presque de ressentir ça, mais je ne pouvais m'en empêcher. Tout en elle m'attirait. Ses mains, ses yeux, son nez, et...sa bouche. Tout en elle me donnait envie de renouveler cette expérience. Mais je m'étais doucement reculer pour reprendre ma respiration. Et pour réfléchir. J'avais besoin de réfléchir. Que venait-il de se passer? Pourtant, la jeune fille ne me laissa pas vraiment le temps de réfléchir. Déjà, elle se rapprochait de moi et m'embrassait, encore. Le gens aux alentours étaient...choqués. Certains même étaient dégoutés.

Elle me lâchais pour reprendre son souffle et m'attira contre elle. Je montais sur ses genoux pour m'y assoir et mis sa tête sur mon épaule. La sentir près de moi c'était une sensation tellement...forte. La seule chose que la blonde réussit à dire fut : Eh bien?
J'aurais plus eu tendance à dire : Et maintenant?.

Waouw, ça c'est quelque chose. Et maintenant quoi? Tu sors avec une fille? Ouais, faut croire Kisha.
Je me retournais et embrassa la jeune fille dans le coup. Les regards étaient de plus en plus insistants. Je mis mes lèvres proche de son oreille et lui chuchota :


-"Et maintenant? On fait quoi?"