« Bien sûr, que me vaut cet honneur? »

Un ton doucereux, bernant. Dans tous ses plis de douceurs on pouvait nettement distinguer la haine qu’elle entretenait à son égard. Son ton doucereux débordant de malice envoyait pics et haine la où elle voulait bien être entendu. Ils savaient parfaitement tous les deux qu’ils se détestait au plus haut point. Ils s’étaient déchirés l’un l’autre, déchirés avec une force incroyable, ils avaient aussi, dans leur guerre, entrainer la perte de leurs proches, Lorelei par exemple.

Est-ce qu’Angela regrettait son geste? Pas du tout. S’il était à refaire elle le referait sans la moindre hésitation. Elle reprendrait sa baguette sans remords, retracerait de fine ligne déchirante sur la peau du coup de Lorelei, elle aurait encore dans le regard cette lueur de folie destructrice, cette haine qui l’avait précipité dans les méandres noirs de son esprit torturés. Sans hésitation elle plongerait son regard meurtrier dans celui complètement affolé de la jeune femme blonde. Un ange qui allait connaitre la noirceur du démon..

« Tu viens? On marche. »

Angela planta ses yeux dans ceux du jeune homme blond. Que voulait-il? Sérieusement? Qu’ils se réconcilient? Que Poudlard devienne le pays des bisounours et Woaw! Un Lynx multicolore! Sérieux, c’était du n’importe quoi. Elle ne voulait pas la paix, elle était trop profondément enfoncé dans sa haine, dans les méandres sinueux où la guerre était la meilleure solution. Elle se leva comme contre cœur et empoigna son sac. Elle se positionna à coté de Lorcan et ils se mirent à marcher.

« Ce que tu as dis au cours... tu crois vraiment que c'est la puissance qui effraie le plus les civils? »

Elle hocha la tête doucement, sa théorie n’était pas mal, mais elle avait un autre point de vue, c’est la puissance des sorts qui faisait leur tabou. Et pas le contraire. Si un sort était tabou mais qu’il n’avait la puissance que d’arroser ses fleurs, serait-il crains pour autant? Non. C’était sa théorie, et les deux se valaient plus où moins.

« Moi, si je voulais vraiment imposer la panique à quelqu'un, je ferais en sorte d'user de techniques imprévisibles. Ce à quoi il ne s'attend pas. »

Elle ne répondit rien, elle fixait le mur en face d’elle, un masque impassible collé au visage.

« Je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes, ou autre chose, mais je tenais à m'excuser de t'avoir étranglé... j'ai vu que ça t'avais traumatisé. En fait, j'aurais dû te demander de te casser les os, ç'aurait été moins bouleversant...»

Il avait raison, il ne savait pas pourquoi mais il avait indéniablement raison. Se faire mal autrement n’aurait réveiller en Elle qu’une tenace Haine. Mais le fait d’avoir choisit la strangulation, c’était réveiller les vieux démons de la jeune femme contre lesquels elle se battait à grand coup d’impassibilité feinte. Le fait d’avoir choisit la strangulation c’était choisir la perte de le jeune femme. Son plongeon vers les ténèbres de sa haine. La plus profonde haine jamais engendré.

« Lore souffre d'un post-traumatic. Elle ne supporte plus la vision des objets tranchants, et à déjà fait des crises lorsque l'on laissait nos mains trop prêt de sa gorge. Lysander a fait de moi son meilleur ennemi. Il a réussi à lever notre père contre moi et mon grand-père. Ce dernier est actuellement à Azkaban... et je me demandais... si je dois t'en vouloir. »

Elle aurait voulu lui crier « haïe-moi! » Ca aurait été encore plus simple de vouloir causé sa perte. De pouvoir le détruire. L’abattre.

« Peut être que depuis le début, je ne voyais que mes problèmes. Donc, je me suis tourné vers l'histoire du médaillon... »

Elle effleura du bout des doigts le médaillon.

« Si je devais recommencer depuis le début... »

Elle laissa son médaillon cacher sous sa chemise, il était bien plus en sécurité là qu’à la vue de Lorcan. Ce petit médaillon aux effigie de Serpentard qui avait causé leur perte.

« Tu as un lien, avec Voldemort, An' ? »

Elle eut un sourire crispé avant de répondre calmement.

« Aucun Scamander. »

Vacillement de la Flamme. Pendant longtemps elle avait essayé de la garder intacte, à l’abris du vent et de la pluie, elle l’avait si souvent cachée dans la pénombre profonde de son âme qu’il était possible qu’elle l’est noyée plus d’une fois dans l’obscurité, ayant oublier la douceur du soleil et le piquant de l’herbe fine sur ses doigts. Elle avait oublier la sensation de sécurité, de liberté et de la nature à ses cotés. Cela faisait 9 ans, 9 ans qu’elle se retenait d’éprouver encore une once de naïveté. Merlin qu’elle aurait aimé sentir encore une fois le vent dans ses cheveux alors qu’elle courait dans un champs, les yeux fermés. Les yeux fermés.

Rouvrant les paupières, douloureusement, elle ne ressentait plus ses sentiments, c’était étrange, mais surtout tragique, son souvenir restait fade, ne lui procurait aucune sensation, aucune sensation? Elle s’était bien barricadée dans ses pensées.. Un sourire mi-moqueur, mi-tragique apparut sur ses lèvres, s’était triste, mais c’était ce qu’elle avait voulut, alors elle n’avait rien regretter. Elle passa une main dans ses cheveux, blond, comme le soleil.


Elle tourna son regard vers le jeune homme, impassible. Son habitude à revêtir un masque à chaque fois qu’elle n’était pas seule était une habitude qu’elle ne perdrais pas de si tôt, s’en était devenu un reflex, elle n’avait presque plus à y penser tant m’automatisme était incrusté sur chaque parcelle de son visage. Un sourire apparut sur les lèvres du Scamander, elle ne fut pas capable de faire de même. La situation n’était pas amusante, elle était tendue…

Comme pour appuyer les pensées de la jeune femme, Lysander passa devant eux, il lança un regard à son jumeau, Lorcan, puis il détourna les yeux pour les posés sur ceux de l’ange blond. Elle fixa les pupilles du Serpentard, impassible à son regard amusé fixé sur elle. Il détourna les yeux pour les reposés sur ceux de Lorcan, puis il partit, un léger sourire sur ses lèvres.

« Tu sais quoi? »

Ils échangèrent un regard, lui blasé, elle indifférente. Il n’avait rien en commun, c’était peut-être aussi cela qui les avait conduit à se battre, à se déchirer avec tant de fureur. Ils étaient si différent, contraire sur quelques points. Il ne pouvait s’entendre si bien, c’était une évidence, plus qu’une apparence. Il n’avait plus rien à se prouver, c’était la triste réalité de leur relation. Elle en avait assez, mais elle voulait se venger. Son regard se posa sur ses propres mains. Elle les revoyait pleine de sang alors qu’elle fuyait la grande salle.

« T’es Folle. »

Un regard, un léger sourire amusé, personne ne lui avait jamais dit qu’elle était folle. Sadique? Froide? Hautaine? Chiante? Méchante? Oui, mais folle? Non. Jamais. Elle eut un petit sourire, elle aurait du criser, faire regretter ses paroles au gryffondor. Mais justement, le fait que cela vienne de Scamander la fit sourire, ou était donc passer ce jeune homme loufoque au formulation venue d’une âme de poète torturé? Ou était passé le jeune homme blonde amoureux d’une jeune femme inaccessible? Il s’était perdu…

« Mais il n’y a pas de génie sans grain de folie. »

Elle fixa le visage de Lorcan, un sourire moqueur incurva ses lèvres tandis que ses yeux pétillèrent de malice. Elle le regarda un instant, elle n’était pas si différente des autres qu’elle le laissait penser, c’était juste ses choix qui la faisait basculer de l’autre coté de la barrière, elle n’avait rien inventé. Son sourire s’effaça, et son masque d’impassibilité revint à la charge.

« Brève parenthèse… ce ne serait pas toi qui a placé …ce genre de livre dans la bibliothèque ? Toi ou quelqu’un de ton entourage ? Pas que ça m’intéresse vraiment, seulement… je conseille au coupable de craindre une lourde sanction»

Elle regarda le livre que Lorcan avait sortit de son sac en bandoulière, un petit sourire discret apparut. Des livres de magies noires apparaissaient de plus en plus fréquemment sur les étagère de la bibliothèque. Oui, c’était vrai que c’était le genre d’ouvrage qu’elle se plaisait à lire, elle s’instruisait beaucoup plus dedans que dans les livres niveau cinquième année. Elle esquiva doucement.

« Mais ceux qui les emprunte aussi sont en faute. »