Messages : 86 Popularité : 89 Date d'inscription : 02/04/2011 Localisation : Où le vent m'emportera Avatar : Turquoise, DeviantArt
+ Me, Myself and I __ Force Magique: Gallions: (200/10000) Inventaire:
Sujet: When I need help, you are here || June Mer 3 Aoû - 14:51
Depuis quelques temps, Alessandra passait toutes ces périodes de libre au bord du lac ou dans le parc, assise sous un arbre. Ses amis la trouvaient bien calme, discrète et effacée, eux qui la connaissaient extravertie et joyeuse. La jeune fille n’avait révélé ses secrets à personne et seuls les quelques regards que lui lançait Thomas et l’absence de Jacob lui prouvait qu’elle avait bien effectué sa mission. Alessandra se leva au plein milieu du discourt que leur tenait le professeur d’histoire de la magie, la main sur la bouche, et courut hors de la classe. Elle se précipita dans les toilettes les plus proches et rendit tout son déjeuner. Quelques secondes plus tard, Aless se passait le visage sous l’eau et jeta un regard dans la glace. Elle lui renvoyait l’image d’une fille fatiguée avec des cheveux rouges relevés en chignon sauvage.
La jeune fille s’essuya le visage et retourna dans la classe, prit ses livres, les fourra dans son sac extensible et ressortit, sous les regards pleins de questions de ses camarades. Elle les ignora superbement et claqua la porte derrière ses talons. Aless passa tout d’abord dans la salle commune des Serpentards où elle dit à Taylor de prévenir les autres de ne pas la déranger car elle était malade. Puis, elle monta dans son dortoir, balança ses livres sur son lit et dévala les escaliers, passa les statues de serpent à l’entrée de la salle commune et sortit dans les couloirs sombres et humides des cachots. Elle remonta les escaliers jusqu’au hall d’entrée et sortit dans le parc. Le vent lui fouetta le visage, rendant ses joues légèrement rosées.
La jeune fille savait parfaitement qu’elle ne pourrait plus cacher son était bien longtemps mais elle n’avait pas envie que tout le monde le sache. Surtout, elle n’avait pas envie que cela remonte aux oreilles du mage noir. Après ce que lui avait dit, ou plutôt écrit Jacob, elle pensait sérieusement à changer de camps mais savait que, à son plus grand malheur, c’était impossible. Elle aurait dû s’en rendre compte bien plus tôt… Avant de tuer son unique amour, par exemple. A cette pensée, les jambes d’Alessandra flanchèrent et elle s’effondra sur les cailloux du lac, en larmes. Elle revoyait encore les yeux vides de Jacob. Vides par sa faute. Jamais elle n’aurait dû accepter de faire ça, de commettre une horreur pareille. Pourquoi Duncan avait-il pensé à elle ? Pourquoi, par Merlin, la vie lui refusait le bonheur ? Alessandra n’avait aucune envie d’y penser… Elle préféra enlever ses chaussures et glisser ses pieds dans l’eau tiède du lac.
Ce contact avait toujours eu le don de l’apaiser et la jeune fille ferma les yeux, sortant de son esprit toute image qui aurait pu la faire pleurer, toute pensée qui la ramenait vers Jacob et tous sentiments. Surtout tous sentiments. Elle se promettait de ne plus jamais tomber amoureuse et d’offrir tout son amour à son bébé. Elle ne savait pas encore si c’était une fille ou un garçon mais, quel que soit son sexe, Alessandra l’aimerait à en mourir. Il serait tout ce qui lui restait de Jacob. Elle ferait tout pour le sauver. Et c’est à ce moment-là que le morceau de lettre lui revint en mémoire.
Ça me torture le cerveau de savoir qu'on t'utilise ainsi. J'ose espéré que cela te montrera à quel point le camp auquel tu appartiens est tout à fait inhumain. Je sais bien que tu n'est pas « méchante ». Méchant ne veux rien dire. Mais j'ai l'impression que tu es utilisé par ton camp. Et cela m'attriste grandement
Si Alessandra voulait sauver son bébé, elle allait devoir changer de camps. Elle n’avait pas d’autre choix. Jamais le Mage Noir n’accepterait qu’elle attende un enfant de celui qu’elle avait été forcée de tuer pour leur prouver son allégeance. Elle devait donc fuir ou demander de l’aide à l’Ordre. Jacob… Pourquoi la jeune fille ne s’en rendait compte que maintenant ? Maintenant que c’était trop tard, que tout était perdu ou presque, que tout était réduit en poussière et par sa faute, en plus ! Les larmes coulèrent de nouveau sur les joues d’Alessandra qui, entendant un bruit à ses côtés, les essuya le plus rapidement possible et tourna un regard courroucé vers celui ou celle qui osait la déranger.
