Les minutes passaient lentement, très lentement. Cela faisait déjà une heure et Cinquante-Cinq minutes que le cours d’histoire de la magie avait débuté et malheureusement pour Mattéo, qui détestait cette matière, il restait encore cinq longues minutes à patienter. Le temps semblait interminable. Le jeune homme se trouvait assis au premier rang, car malgré le fait qu’il n’aimait pas trop ce cours, il souhaitait tout de même rester un bon élève et demeurer le meilleur aux yeux des professeurs. Cette rivalité auprès des autres élèves était intervenue depuis un petit bout de temps déjà, peut-être était-ce depuis sa toute première année dans cette école de sorcellerie? Cela était fort probable, et cela n’étonnait plus personne. En effet, Matteo était toujours apparut aux yeux des autres comme le jeune homme solitaire et arrogant qui méprisait tout le monde et qui ne cherchait rien d’autre qu’à attirer le regard de tout le monde, y compris celui des professeurs ainsi que de monter dans l’estime de ces derniers. Malheureusement pour lui, personne ne savait qui il était vraiment, personne ne connaissait ce qu’il avait enduré étant plus jeune. Ses parents le poussait toujours à donner le meilleur de lui-même, ils ne le lâchaient pas d’une semelle afin qu’il puisse devenir la star qu’il était à présent. Oui car Matteo avait été une célébrité dans sa ville natale, mais depuis la disparition de sa sœur, il ne cherchait plus à retrouver cette joie qu’il avait éprouvé dans ces moments là. Mattéo souffrait, oui il souffrait. Si il était comme il était maintenant c’est parce qu’il était détruit intérieurement et qu’il ne voulait pas se lier d’amitié avec d’autres personnes afin de ne pas les détruire eux aussi. Les gens le voyait alors comme quelqu’un de complexe, difficile à déchiffrer, et il s’en réjouissait.

Finalement la sonnerie retentit, délivrant alors Mattéo de ce cours qui l’embêtait tant. C’était la fin de journée et il pourrait enfin retrouver son lieu favori. Celui-ci était en réalité une salle désaffecté au dernier étage où se trouvait un piano. Mattéo se rendait souvent là bas, notamment les vendredi soirs pour se libérer de toute la pression de la semaine. Personne ne se rendait dans cette salle, et cela pour le plus grand plaisir du jeune Serpentard. Cependant, avant de se rendre dans cette mystérieuse salle il devait passer dans son dortoir pour lâcher toutes ses affaires. C’est alors d’un pas rapide et d’une allure hautaine qu’il se dirigea jusqu’à celui-ci. Il parcourait les couloirs ignorant tout ceux qui se trouvaient sur son passage. Il avait très certainement du croiser de nombreux ennemis qui à cet instant même devaient être en train de cracher sur son dos, mais il n’y fit pas attention. Il ne faisait plus attention à rien. Seule l’idée de replonger dans sa musique l’envahissait.

C’est ainsi qu’il percuta quelqu’un de plein fouet. Qui était-ce? Il ne le savait pas car il n’avait pas prit le temps de la regarder, trop préoccuper par sa cape qui venait de se déchirer dans un coin.

« Et merde! »

Evidemment cette phrase aurait pu être dite des deux côtés car la jeune fille qu’il avait bousculé se retrouvait désormais au sol, les livres qu’elle tenait quelques secondes auparavant étant éparpillés autour d’elle. Lorsque Mattéo reporta son regard sur celle-ci, il put reconnaitre la fille qui le suivait tout le temps. Il roula alors des yeux, désespéré de la retrouver à nouveau ici, puis il continua de la fixer de manière déstabilisante. Allait-elle cette fois-ci trouver quelque chose à dire?

« Euh… »

C’est bien ce qu’il lui semblait… Mattéo garda son air impassible et dit d'une voix grave et soupirante :

« Peux-tu me dire ce que tu fais ici? »

En disant cela, il avait jeté un coup d’œil en direction de l’entrée de la salle commune des Serpentards. En effet, le fait qu’une jeune Serdaigle de deuxième année puisse se retrouver ici était assez intrigant…

Après son lamentable, son minable, son insignifiant "euh" la fillette commença à rassembler ses manuels et ses feuilles de note, surtout celui sur le cours de Potion, elle ne voulait pas avoir un problème avec le professeur. Elle arrêta tous ces gestes en entendant la voix du vert et argent.

« Peux-tu me dire ce que tu fais ici? »

Elle prit son livre de potion dans ses mains et le regarda sans rien dire. Il venait de lui parler, bon pas de la façon dont la petite Lucy aurait aimé, mais il venait de s'adresser à elle. Elle prit une grande inspiration pour lui répondre, elle n'allait tout de même pas se faire passer pour une demi-muette.

- C'est-à-dire que... Je... En fait je sortais du cours de potions...

Elle s'arrêta dans sa réponse pour lui montrer son livre de potion et ramasser ses cours de potion qui trainaient toujours sur le sol. Puis elle reprit son monologue.

- ... et je marchais la tête baissé, je pensais me diriger vers l'escalier pour retourner au rez-de-chaussé mais j'ai pas du prendre la bonne direction et je me suis retrouvé ici devant la... ta salle commune. Le problème c'est que je sais pas le chemin inverse, il y a beaucoup de couloir dans les cachots.

Elle avait la tête qui fixait le sol, elle avait honte de ne pas savoir comment rebrousser le chemin. Puis elle devait embêter le serpentard, puisqu'il avait utilisé une voix assez blasé. Sans savoir pourquoi, elle se baissa pour ramasser le reste de ses cours et les garder contre elle avec l'aide de ses petits bras. Une fois remise en place, elle épousseta la poussière sur sa robe de sorcier comme elle le pouvait. Puis elle se mit à détailler le septième année et remarqua qu'il avait une entaille sur sa tenue.

- Si tu veux je peux te la recoudre, c'est à cause de moi qu'elle est déchirée.

La deuxième année regardait un peu partout autour d'elle, elle avait tout de même peur qu'un autre serpentard arrive et s'amuse à la torturer.

Tout en gardant son air impassible, Matteo fixa la jeune fille, attendant impatiemment une réponse à sa question.

- C'est-à-dire que... Je... En fait je sortais du cours de potions...

Lorsque la petite serdaigle lui montra son livre de potion il n'y jeta qu'un regard furtif qu'il reporta aussitôt sur son interlocutrice. Alors elle sortait de son cours de potion. Mais celui-ci se trouvait à l'autre bout des cachots; Comment avait-elle pu se retrouver ici? La surprise de Matteo s'estompa aussi rapidement qu'elle fut apparut pour se cacher à nouveau derrière son masque d'impassibilité.

- ... et je marchais la tête baissé, je pensais me diriger vers l'escalier pour retourner au rez-de-chaussé mais j'ai pas du prendre la bonne direction et je me suis retrouvé ici devant la... ta salle commune. Le problème c'est que je sais pas le chemin inverse, il y a beaucoup de couloirs dans les cachots.

Matteo ne répondit pas à sa remarque et croisa lentement ses bras. Visiblement, son attitude destabilisait la jeune fille car elle reporta son regard sur le sol avant de se baisser à nouveau pour finir de ramasser ses affaires. Matteo aurait pu l'aider, mais ce n'était pas dans son habitude de le faire. Il préférait regarder les gens se debrouiller seul, prenant un malin plaisir à les critiquer dans sa tête. Mais cette fois-ci il ne le fit pas. Il ne la critiquait pas car ce soir il n'en avait pas envie. Il l'avait déjà fait tant de fois avec elle qu'il s'en était lassé.
Après avoir finit de rassembler ses affaires, la jeune serdaigle decriva Matteo du regard. Ses yeux s'arrêtèrent sur un pan de la robe du serpentard, et les joues de la fillette s'empourprèrent légerement.

- Si tu veux je peux te la recoudre, c'est à cause de moi qu'elle est déchirée.

Mattéo baissa son regard sur la partie de la robe décrite et remarqua la dechirure qui s'y trouvait. Il n'était évidemment pas necessaire de la recoudre car un simple coup de baguette pouvait réparer le problème.

- Non ce n'est pas necessaire.

Un simple phrase puis il n'ajouta rien d'autre. Un silence pesant s'installa alors entre les deux jeunes gens.

Désolée pour cette réponse horrible
mais je n'ai pas eut le temps de faire mieux.
Je me rattraperait sur la prochaine